Ørsted et Spoor lancent un projet-pilote de suivi des oiseaux par intelligence artificielle dans le parc éolien offshore de Borssele

Ørsted et Spoor ont lancé un projet-pilote de suivi des oiseaux basé sur l’intelligence artificielle (IA) dans le parc éolien offshore Borssele 1 & 2. Trois caméras haute résolution ont été installées sur deux turbines afin d’observer les oiseaux en continu, en journée. 
Une meilleure compréhension du comportement des oiseaux et des risques de collision permet de mettre en place des mesures de protection plus efficaces. Ce projet s’inscrit dans l’ambition d’Ørsted d’avoir un impact net positif sur la biodiversité dans l’ensemble de ses projets d’énergie renouvelable d’ici 2030.

Spoor a déjà démontré que sa technologie fonctionne efficacement à des distances relativement longues, même dans des conditions environnementales difficiles. Étant donné que les turbines deviennent de plus en plus grandes et que la distance entre elles augmente, un suivi efficace des oiseaux nécessite des outils capables de capter des données et des images de haute qualité sur de longues distances. Ce projet-pilote permettra un suivi à 1,9 km de distance, élargissant ainsi les possibilités de la surveillance assistée par IA dans les environnements offshore. Le projet de Borssele constitue donc une avancée significative.

Le système développé par Spoor peut fournir des données plus précises sur l’impact réel des parcs éoliens offshore sur les populations d’oiseaux. Le suivi des oiseaux en mer et la détection des collisions restent en effet très complexes. C’est pourquoi le secteur éolien offshore s’appuie généralement sur des modèles prévisionnels pour estimer les risques de collision lors de la conception des parcs. La technologie de Spoor permet de récolter des preuves de comportements d’évitement ainsi que de collisions réelles, contribuant à affiner ces modèles et à mieux évaluer l’impact concret des parcs éoliens sur la population aviaire. La collecte des données à Borssele est prévue pour durer au moins un an, afin de prendre en compte les variations saisonnières dans l’activité des oiseaux.

Le logiciel de Spoor fournit des données telles que le nombre moyen d’oiseaux observés sur une période donnée, leur répartition en altitude de vol et les espèces détectées. Des ornithologues expérimentés vérifient ces données. L’un des avantages majeurs du système de Spoor est la capacité de l’IA à identifier et suivre individuellement les oiseaux de manière très précise. Il s’agit d’un progrès important par rapport aux autres systèmes, tels que les caméras haute performance couplées à des radars et à des observateurs humains. De plus, Spoor utilise des caméras prêtes à l’emploi, ce qui réduit les coûts et la complexité du système. À l’inverse, les systèmes radar peuvent s’avérer très onéreux. Les vidéos haute résolution permettent également une vérification a posteriori de l’activité des oiseaux, ce qui n’est pas possible avec les radars.

« Ce projet illustre l’importance que nous accordons aux jeunes entreprises innovantes et au développement de connaissances et de technologies de pointe. La technologie de Spoor nous permettra de mieux comprendre le comportement des oiseaux dans et autour des parcs éoliens offshore, ce qui est essentiel pour le développement durable des énergies renouvelables », souligne Emma Hospes, Responsable Environnement et Permis chez Ørsted.

Ask Helseth, CEO de Spoor, ajoute : « La collaboration avec Ørsted à Borssele 1 & 2 est une opportunité unique pour affiner notre technologie dans l’un des parcs éoliens offshore les plus avancés au monde. Ce projet constitue une étape clé pour fournir des informations concrètes permettant de favoriser la coexistence entre biodiversité et énergie éolienne en mer. »

En poursuivant sa collaboration avec Spoor, Ørsted bénéficiera d’une meilleure connaissance du comportement des différentes espèces d’oiseaux à proximité des parcs offshore. Une meilleure compréhension des comportements d’évitement et des risques de collision permettra de développer des mesures de prévention plus ciblées. À terme, cela contribuera à l’objectif d’Ørsted : générer un impact net positif sur la biodiversité dans tous ses projets d’énergie durable d’ici 2030.